L’histoire du Taillan-Médoc

Le Taillan-Médoc, entre Ville et Vignes.

Vivre aux portes du Médoc, c’est vivre entre Ville et Vignes. À proximité de l’océan et des plus beaux châteaux viticoles, les Taillanais bénéficient depuis toujours d’une qualité de vie, que chaque génération s’efforce de préserver depuis de nombreux siècles : si l’on se fie à la découverte en 1906 d’une hache polie, le premier Taillanais de l’histoire aurait vécu à l’époque néolithique.


Archives du Taillan-Médoc


Terre de vignes et d’histoire

Le destin de plusieurs personnalités a croisé celui de ce petit village, pour lui laisser en héritage, un passé des plus riches. Cette richesse a fait de ce territoire une ville à part entière. Le Taillan-Médoc a toujours été une terre de vignes, de cultures maraîchères et d’élevage. Dès le IXe siècle, des moines, pour le compte de l’abbaye Sainte-Croix de Bordeaux, ont profité des ressources naturelles pour créer le premier vignoble. Aujourd’hui, de l’aube au coucher du soleil, les voûtes des chais reconstruits au XVIe siècle peuvent attester de la présence du bâtiment religieux qui, par le passé, anima la ville. Désormais et depuis le XVIIIe siècle, le Château du Taillan, classé « Monuments Historiques de France », embellit le paysage.

C’est une histoire d’amour qui unira historiquement les vignes du Taillan-Médoc à un prestigieux succès ! En mai 1152, le mariage de la duchesse Aliénor d’Aquitaine avec le Duc de Normandie Henri Plantagenêt, futur roi d’Angleterre, sera fondamental pour la viticulture, notamment pour les exportations outre-Manche. Aujourd’hui, le vignoble Taillanais s’étend sur une superficie de 30 hectares, produisant principalement des vins rouges, classés Haut Médoc. Cité sur les plus anciennes cartes, le bourg historique de Germignan fut la source d’inspiration des dernières pensées philosophiques du poète Étienne de la Boétie. C’est le 18 août 1563, sur le sol taillanais et au côté de son ami Michel de Montaigne, que l’auteur du célèbre « Discours de la servitude volontaire », dictera son testament.

Patrimoine bâti et espaces naturels

Depuis 1500 ans et la pose de ses premières pierres, l’église Saint-Hilaire veille sur la commune. Bâtisse doyenne du Taillan-Médoc, elle a subi de nombreuses transformations au fil des siècles pour atteindre ses dimensions actuelles : environ 27m de long sur 16m de large et 10m de haut. A l’intérieur, des vitraux de style néo-gothiques s’accordent aux décorations médiévales authentiques qui habillent à la fois le chœur, le transept et la nef. Du haut de son clocher, la bâtisse ecclésiastique contemple avec sérénité le calme verdoyant du Parc du Presbytère, gardant ainsi et à chaque saison, un œil protecteur sur les plantes aromatiques du jardin médiéval. Une rue sépare ce lieu d’un autre empli de souvenirs : le lavoir du Bourg. Cœur de la vie sociale par le passé, présent dans toutes les mémoires des anciennes générations, le lavoir est un véritable morceau d’histoire de la commune. Construit en 1825 par l’architecte Durand, il a subi plusieurs déplacements jusqu’à occuper, depuis 1874, sa place actuelle. Restauré pierre par pierre en 2009, son éclat d’antan pousse l’imagination à inventer quelques scènes du passé.



 

« La vieille maison » du vieux Bourg et la voie romaine dite « Lebade » reliant Bordeaux à Soulac s’ajoutent aux autres lieux historiques de la ville et ne demandent qu’à être découverts. Le Taillan-Médoc est riche d’un patrimoine architectural, mais son territoire est, quant à lui, une ressource essentielle à l’équilibre environnemental et économique. « La Jalle », est une petite rivière alimentant en eau les cultures maraîchères et légumières du territoire. Elle offre ainsi à la commune un plan d’eau abondant en espèces végétales, poissons, batraciens et oiseaux. L’aqueduc du Thil, réel « pont-canal » long de 76m est la partie visible d’un ouvrage de 12km, mis en service en août 1857. Au milieu du XIXe siècle, le projet d’aménagement de l’ouvrage a suscité de vives oppositions. Protestant contre l’acquisition de leurs terres, les frères Albert et Pascal Tenet, propriétaires du domaine, ont créé un marais à sangsues afin que les travaux d’aménagement et de mise en service soient retardés. Aujourd’hui, 44 000m3 d’eau circulent chaque jour sur l’aqueduc et 14% de l’eau nécessaire à l’alimentation des robinets de la métropole bordelaise proviennent de cette source.

À la lumière de son passé, Le Taillan-Médoc grandit et s’anime. Aujourd’hui, le patrimoine de la ville est plus que jamais un berceau d’inspiration, d’enseignement et d’héritage pour toutes les générations.